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Volume XXVIII • Numéro 75 • 2022 (Already published) |
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Espaces et comportements organisationnels : nouvelles organisations, nouvelles théorisations |
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Les études sur les liens entre espaces et comportements organisationnels se sont dernièrement enrichies, prenant par exemple davantage en compte la matérialité, l’identité, l’esthétique, le contrôle, la constitution réciproque – jusqu’à s’inscrire dans un tournant vers la spatialité. Pourtant, aujourd’hui, d’une part les espaces, lieux, et frontières se redéfinissent drastiquement (par exemple avec le flex-office, l’esthétisation, les tiers-lieux, les migrations, les multiples reterritorialisations) et d’autre part les théorisations de l’espace organisationnel convoquent de nouveaux auteurs et de nouveaux concepts (spacing, throwntogetherness, dispositif, géophilosophie…). Nous proposons de suivre dans ce numéro spécial l’invitation de Beyes & Holt (2020) l’appel à prendre l’espace au sérieux et à penser spatialement : reconnaître que toutes les organisations et acteurs sont à une place ou désirent une place, que d’innombrables frontières se forment et se contestent, que les territoires sont traversés d’atmosphères et d’affects ; et accueillir des recherches et réflexions inspirées par et s’attaquant à cette nouvelle condition spatiale des organisations. Ce numéro appelle ainsi à toutes formes de contributions s’attachant à mieux comprendre les liens entre nouvelles organisations spatiales et comportements organisationnels et à réfléchir aux nouveaux enjeux, imaginaires, dispositifs, frontières, subjectivités et contrôles qui prennent forme et réforment la vie des organisations. |
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Titre : |
Espaces et comportements organisationnels : nouvelles organisations, nouvelles théorisations, nouvelles inquiétudes
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Auteur(s) : |
Olivier GERMAIN, Judith IGELSBÖCK, Daniel MELO RIBEIRO, Jean-Luc MORICEAU |
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Résumé : |
On se souvient de la description chorale dans un immeuble de La Défense par Girin et Berthier (1987) : l’espace y est décrit comme un acteur majeur. L’espace moule et attire sur lui les communications, les déplacements, les désirs, les symboles, les honneurs. Ce qui sera commenté par Chanlat (1990) : l’individu est enraciné dans l’espace, l’espace est une dimension oubliée des théories du management, conduisant à une vision tronquée des comportements organisationnels et participant de nos créations d’organisations inhumaines. Les propos de Girin et Berthier anticipent au détour le rôle d’actant, l’agentivité du non-humain dans les organisations. L’espace a pris depuis de plus en plus de place dans nos descriptions et théorisations des mondes organisationnels. Dans cet éditorial, nous suggérons que la reconnaissance de cette dimension devrait être aujourd’hui redoublée, du fait à la fois de l’évolution récente de l’organisation et de nouvelles théorisations particulièrement stimulantes. D’une part en effet les places, espaces, territoires et réseaux de travail se redéfinissent et se réinventent ; d’autre part les théorisations de l’espace organisationnel ouvrent de nouvelles voies d’explorations et de nouveaux débats. Les contributions de ce numéro en sont une illustration, comme nous le soulignerons ensuite. Nous nous interrogerons alors sur les implications que ce tournant spatial pourrait avoir sur les études en comportements organisationnels. |
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Mots clés: |
Espaces organisationnels, comportements organisationnels, nouvelles organisations, nouvelles théorisations, nouvelles inquiétudes |
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Pages : |
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DOI : |
https://doi.org/10.3917/rips1.075.0007 |
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Type : |
Editorial |
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URL Cairn: |
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2023-75-page-7.htm |
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Titre : |
Territoires zéro chômeur de longue durée: Une expérimentation territoriale au prisme de ses proximités |
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Auteur(s) : |
Camille RETSIN |
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Résumé : |
L’objectif de cet article est de mettre en lumière, dans le cadre d’une étude exploratoire, la coordination d’une diversité d’acteurs sur un territoire autour de l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée ». Afin d’envisager la coordination de la diversité de parties prenantes impliquées dans ce projet de territoire, nous proposons de mobiliser le cadre théorique des proximités dans un courant d’inspiration institutionnaliste. Nous présentons, dans une démarche qualitative, une étude de cas menée dans le cadre d’une thèse de doctorat sur l’un des dix territoires pionniers de l’expérimentation, le territoire de Jouques. Dans un premier temps, nous analysons la coordination permise par le développement des proximités entre une entreprise à but d’emploi et ses parties prenantes externes sur le territoire. Dans un second temps, nous montrons l’adaptation progressive des comportements organisationnels de l’entreprise à but d’emploi à travers l’évolution des proximités avec ses parties prenantes internes lui permettant de développer ses activités et de ce fait son ancrage au territoire. Ainsi, nous souhaitons mettre en évidence que les proximités permettent la coordination et l’adaptation des comportements organisationnels de l’entreprise à but d’emploi, et réciproquement, nous soulignons que cette expérimentation territoriale est aussi un levier de création de proximités. Nous concluons sur le fait que l’adaptation des comportements organisationnels de l’entreprise à but d’emploi conduit à améliorer sa coordination avec les acteurs du territoire qu’elle contribue à construire dans le cadre de cette nouvelle action publique expérimentale. |
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Mots clés: |
proximités, territoire, coordination, action publique, politique d’emploi, comportements organisationnels |
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Pages : |
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DOI : |
https://doi.org/10.3917/rips1.075.0023 |
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Type : |
Research paper |
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URL Cairn: |
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2023-75-page-23.htm |
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Titre : |
Contrôler par et dans l’espace : une approche inter-organisationnelle dans le champ de la santé |
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Auteur(s) : |
Florent GIORDANO |
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Résumé : |
Peut-on contrôler autrui par l’utilisation des normes spatiales ? Cette contribution propose de répondre à cette question qui permet également d’enrichir les approches traditionnelles de l’école de la proximité en y intégrant la question du pouvoir, une dimension quelque peu laissée de côté selon les tenants de cette approche. Pour ce faire, nous avons mobilisé le concept de dispositif tel que défini par Michel Foucault ainsi qu’une vaste littérature en géographie sociale et critique. Empiriquement, notre recherche repose sur l’étude d’un cas unique : l’action d’une agence régionale de santé. Cette organisation étatique a en effet pour but de piloter le système de santé sur un espace délimité en organisant l’action des opérateurs sur le territoire par différents mécanismes (contractualisation, appels d’offres, allocation de ressources, inspection/contrôle, etc.). Cette contribution amène ainsi à enrichir notre compréhension des mécanismes de contrôle formel en proposant une grammaire de ces mécanismes et en les ancrant empiriquement. Elle souligne également que l’espace doit être envisagé simultanément comme générateur et produit des relations de pouvoir dans le champ organisationnel – un espace sur lequel il faut s’aligner quand on est en situation de dominé, ou le tenter de le contester. Enfin, elle propose une vision dynamique du contrôle inter-organisationnel par l’emploi du concept de dispositif. Utiliser ce concept à l’échelle inter-organisationnelle nous amène toutefois à essentialiser les organisations, saisies comme des boîtes noires. Cela nous empêche ainsi de saisir l’influence des logiques intra-organisationnelles – par exemples les groupes professionnels – sur les relations spatiales. Ce qui pourrait faire l’objet de recherches ultérieures stimulantes. |
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Mots clés: |
contrôle, Foucault, espace, secteur de la santé, proximité |
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Pages : |
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DOI : |
https://doi.org/10.3917/rips1.075.0041 |
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Type : |
Research paper |
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APA : |
GIORDANO, F. (2022) Contrôler par et dans l’espace : une approche inter-organisationnelle dans le champ de la santé. Revue Internationale de Psychosociologie et de Gestion des Comportements Organisationnels (RIPCO), XXVIII(75), pp. . DOI : https://doi.org/10.3917/rips1.075.0041 |
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URL Cairn: |
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2023-75-page-41.htm |
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Titre : |
De l’éclatement des espaces de travail à la création d’un espace-lieu du travail : comment visibiliser l'expérience globale du travail ? |
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Auteur(s) : |
Anne-Sophie VOLZ-TOLLET |
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Résumé : |
L’atomisation des espaces de travail en différents lieux complique la continuité de l’activité et œuvre à la déspatialisation des relations de travail. Un voile épais entoure ce qui se déroule à l’intérieur de ces espaces différenciés et empêche l’organisation fluide du travail. Comment, dans ces conditions, redessiner la spatialisation du travail afin de recréer une action collective organisée ? Pour répondre à cette question, nous proposons la création d’un espace-lieu capable de rendre visible l’expérience globale du travail. Philosophes, géographes, psychologues et gestionnaires étudient depuis plusieurs décennies les notions d’espace et de lieux en tentent d’en dessiner les contours. L’espace comme concept de l’infini, de la liberté, de l’ouverture ; le lieu, espace délimité par une fonction, intime et sécurisant. Pour créer un espace-lieu du travail, nous développons dans cet article une proposition conceptuelle qui articule trois principes de visibilité indispensables permettant aux espaces éclatés d’avoir une existence tangible : visibilité de l’expérience individuelle des espaces par la mise en lumière des gestes, émotions, impressions et atmosphères matérielles ; visibilité des discours rattachés à ces espaces en révélant la pluralité des points de vue, les représentations symboliques et les débats et compromis sous-jacents ; visibilité des relations de pouvoir amarrées à ces espaces, reflets des règles, positions hiérarchiques et fonctionnements des équipes en place. Nous suggérons enfin de repenser l’organisation du travail dans toute sa spatialité afin de renforcer les interdépendances des différents espaces de travail. |
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Mots clés: |
espace, lieu, travail, expérience, visibilité |
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Pages : |
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DOI : |
https://doi.org/10.3917/rips1.075.0063 |
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Type : |
Research paper |
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URL Cairn: |
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2023-75-page-63.htm |
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Titre : |
La lutte des places : étude des comportements des top-managers pour maintenir leur privilège spatial |
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Auteur(s) : |
Delphine MINCHELLA, Sébastien BOURDIN |
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Résumé : |
Cet article expose la manière dont des top managers d’un grand groupe bancaire se sont comportés face à l’exécution d’un projet d’aménagement spatial majeur, lors de la mise en fonction du nouveau siège social de leur organisation jusqu’à faire échouer le projet d’entreprise qui le sous-tendait : à savoir, construire un bâtiment abritant l’ensemble de leurs services centraux et capable de favoriser les échanges formels comme informels entre les individus de ces différents services, de sorte à faire émerger plus de collaboration et un plus grand esprit de corps. A partir d’une revue de littérature pluridisciplinaire alliant la géographie sociale, la philosophie et les sciences de gestion, et en mobilisant une méthodologie croisant des entretiens avec les acteurs clés du projet et de nombreux documents internes conservés aux archives de l’organisation (tels que des comptes-rendus de réunion et des publications internes), les auteurs de cet article ont été en mesure de remonter aux raisons profondes de la défense des privilèges symboliques des top managers : préserver leur place personnelle au plus près de la Direction Générale, quitte à mettre à mal le projet d’entreprise qu’ils devaient pourtant porter et soutenir, ce qui montre l’importance que revêt cette dimension spatiale pourtant peu explorée. A partir de ce constat, nous avançons l’idée que le concept de place – dans le sens d’espace à soi localisé dans l’organisation – devrait être davantage exploré car il est essentiel dans le vécu organisationnel, et pour cela nous proposons de nous appuyer sur la géographie sociale. |
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Mots clés: |
espace, privilège symbolique, localisation, place, siège social, justice spatiale |
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Pages : |
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DOI : |
https://doi.org/10.3917/rips1.075.0081 |
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Type : |
Research paper |
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APA : |
Minchella, D. et BOURDIN, S. (2022) La lutte des places : étude des comportements des top-managers pour maintenir leur privilège spatial. Revue Internationale de Psychosociologie et de Gestion des Comportements Organisationnels (RIPCO), XXVIII(75), pp. . DOI : https://doi.org/10.3917/rips1.075.0081 |
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URL Cairn: |
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2023-75-page-81.htm |
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Titre : |
Comment la solidarité peut-elle s’inscrire dans l’espace ? Le cas d’un espace de coworking d’entrepreneurs solidaires
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Auteur(s) : |
Didier CHABAUD, Philippe EYNAUD, Nathalie RAULET-CROSET |
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Résumé : |
La riche littérature sur les espaces de travail collaboratifs montre que l’espace n’est pas neutre et peut avoir des effets structurants sur le comportement organisationnel. Les auteurs s'interrogent sur les principes de l'inscription spatiale d'un des moteurs de l'action collective : la solidarité. Pour cela, l’étude met en avant le processus de co-construction de l’espace par ses usagers et propose une lecture rationnelle (et non morale) des enjeux de solidarité. Cette analyse fondée sur une étude de cas approfondie s'applique à comprendre comment la solidarité peut se mettre en espace. Les résultats de la recherche mettent en lumière la nécessité d'une approche socio-matérielle pour comprendre comment une communauté se réclamant d'un projet solidaire se déploie dans l'espace pour en donner tour à tour plusieurs formes de lisibilité. La première est fondée sur une solidarité de communauté homogène s’exprimant sur un espace donné. Elle s’appuie sur une spécialisation des espaces qui oppose l’espace solidaire à d’autres espaces qui peuvent avoir une dimension économique. La deuxième est caractérisée par une solidarité dans un espace ouvert en lien avec une communauté hétérogène. Son avantage est lié à sa capacité à s’inscrire dans des réseaux de solidarité élargis. Elle s’appuie sur des espaces non spécialisés qui permettent un gain en flexibilité dans l’usage. La recherche souligne comment la configuration de l’espace permet de déboucher sur des fabriques différentes de la solidarité, qui peuvent reposer sur la construction de communautés ou bien sur l’articulation entre solidarité mécanique et organique. |
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Mots clés: |
Espace travail collaboratif, économie sociale et solidaire, espace, solidarité, communauté |
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Pages : |
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DOI : |
https://doi.org/10.3917/rips1.075.0101 |
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Type : |
Research paper |
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URL Cairn: |
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2023-75-page-101.htm |
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Titre : |
Communitech et la dynamique des communs d’innovation au sein d’un espace collaboratif |
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Auteur(s) : |
Luc SIROIS, Yabo Octave NIAMIE, Patrick COHENDET |
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Résumé : |
Le présent article analyse la dynamique de l'innovation qui émerge et se développe dans certains espaces collaboratifs emblématiques qui sont à l’origine de la formation de véritables écosystèmes d’innovation. L'étude se concentre sur le cas de Communitech Hub à Waterloo (Ontario) qui est à l’origine de la formation d’un écosystème entrepreneurial performant. Les résultats mettent en évidence certains traits communs entre ces espaces collaboratifs, à savoir : la dynamique d'innovation dans ces espaces est orchestrée par des initiatives bottom-up menées par des groupes informels d'individus ("commoners") qui articulent une série de "communs d'innovation" pour développer leur projet innovant collaboratif. D'après nos observations, la dynamique de l'innovation dans les espaces collaboratifs résulte de la séquence de communs suivante : 1) des communs sociaux 2) des communs symboliques, et 3) des communs de connaissance. Au départ, les commoners émergent en tant que groupe actif d'une communauté professionnelle et contribuent à la formation et au maintien d'un commun social basé sur l'ouverture et la fertilisation croisée d'un réseau de professionnels; ensuite, les commoners s'impliquent en tant que noyau central d'une « communauté épistémique » qui élabore une vision partagée et créer un espace collaboratif pour développer leur objectif d'innovation ; une fois que l'espace collaboratif fonctionne, les commoners mettent en place diverses communautés pour partager, préserver et enrichir un certain nombre de « communs de connaissance ». Chacun de ces communs correspond à un mécanisme de gouvernance de l'action collective sur une ressource commune spécifique qui est un déterminant clé du projet innovant. |
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Mots clés: |
espaces collaboratifs, communs d’innovation, écosystème entrepreneurial, communautés, créativité |
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Pages : |
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DOI : |
https://doi.org/10.3917/rips1.075.0127 |
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Type : |
Research paper |
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APA : |
SIROIS, L., NIAMIE, Y. et COHENDET, P. (2022) Communitech et la dynamique des communs d’innovation au sein d’un espace collaboratif. Revue Internationale de Psychosociologie et de Gestion des Comportements Organisationnels (RIPCO), XXVIII(75), pp. . DOI : https://doi.org/10.3917/rips1.075.0127 |
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URL Cairn: |
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2023-75-page-127.htm |
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Titre : |
(In)visibilité dans les nouveaux espaces de travail : l'expérience du télétravail durant la crise COVID19 revisitée au prisme des théories de la reconnaissance |
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Auteur(s) : |
Marie BIA FIGUEIREDO, Madeleine BESSON |
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Résumé : |
La crise de la COVID19 a entraîné au printemps 2020 un recours massif au télétravail. Mettant à distance leurs collaborateurs, les organisations ont dû repenser le travail dans des espaces exclusivement numériques où de nouvelles (in)visibilités ont brouillé les repères traditionnels et engendré de nouveaux comportements organisationnels. Cet article analyse l’expérience de la visibilité au travail durant la crise sous l’angle de la reconnaissance. Une étude de cas réalisée au sein d’une grande entreprise du secteur de l’assurance révèle que durant la crise, le télétravail a exacerbé et mis à l’épreuve le besoin de reconnaissance existentielle au travail. Elle montre par ailleurs, que la numérisation des espaces de travail peut conduire à la perception d’une invisibilisation des pratiques et de l’engagement du fait du déplacement du regard vers les flux et les résultats du travail. Ce phénomène contribue pour certains – et notamment les managers de proximité, à alimenter le sentiment d’un déni de reconnaissance là où d’autres sont parvenus au sortir de la crise, à tirer une reconnaissance nouvelle. Cette recherche sur l’expérience du télétravail en période de confinement apporte ainsi un nouvel éclairage sur ce qui pourrait se jouer en termes de visibilité sociale et de reconnaissance dans les nouvelles spatialisations du travail. Sur le plan managérial, les résultats sont de nature à alimenter la réflexion actuelle des entreprises sur le futur du travail et ses nouvelles spatialisations, ainsi que sur le rôle du manager, dont l’expérience de la visibilité durant la crise apparaît comme ambivalente. |
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Mots clés: |
espace de travail, digitalisation, visibilité, reconnaissance, comportement organisationnel |
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Pages : |
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DOI : |
https://doi.org/10.3917/rips1.075.0151 |
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Type : |
Research paper |
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URL Cairn: |
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2023-75-page-151.htm |
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Titre : |
La résistance fondée sur le lieu de travailleurs contre la fermeture de leur usine |
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Auteur(s) : |
Bertrand SERGOT, Anne-Laure SAIVES |
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Résumé : |
À l’invitation à « penser spatialement » lancée par ce numéro spécial, nous répondons par la proposition de penser « placialement » les phénomènes organisationnels. En nous appuyant sur un courant émergent liant lieu (en anglais, place) et résistance organisationnelle, nous voulons comprendre, à travers l’étude d’un cas révélateur – la longue lutte des ex-salariés de Fralib en France –, comment penser de manière lieuitaire un mouvement local de travailleurs ayant résisté à une fermeture d’usine. Le lieu est central dans ce cas car le mouvement de résistance étudié apparaît comme co-construit avec un sens renouvelé de l’usine en tant que lieu à la propriété collective. Notre objectif, dans cet article, est donc de participer à l’intégration du lieu dans le répertoire conceptuel du management et de l’étude des organisations en analysant de manière inductive la dimension lieuitaire d’un phénomène comme la résistance organisationnelle. L’article reflète l’approche empirique adoptée. Il retrace d’abord des fondements théoriques dans notre champ sur la résistance en organisation et sa dimension spatiale avant de définir le concept de lieu selon la perspective relationnelle adoptée dans cette étude. Une section méthodologique décrit ensuite nos matériaux textuels (l’intégralité du blog mis en ligne par les ouvriers résistants durant toute la lutte) et notre technique d’analyse du discours assistée par ordinateur. Après la présentation des 6 classes de discours obtenues, nous discutons notre double contribution : 1) la description de trois couples de pratiques organisationnelles lieuifiées de résistance ; et 2) un retour théorique sur deux principes descriptifs du lieu en organisation et management que sont l’unicité et la délimitation. |
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Mots clés: |
lieu de travail, lieu, liminalité, résistance, fermeture d’usine |
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Pages : |
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DOI : |
https://doi.org/10.3917/rips1.075.0177 |
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Type : |
Research paper |
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URL Cairn: |
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2023-75-page-177.htm |
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Titre : |
Intensifier les lieux du travail : Des temporalités de la scène au plateau |
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Auteur(s) : |
François-Xavier DE VAUJANY |
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Résumé : |
Historiquement ou plus métaphysiquement, l’unité spatiale et temporelle des modes d’organisation est aujourd’hui largement questionnée. La digitalisation, la pandémie, la crise climatique, un management plus décentré ou encore de multiples ruptures géopolitiques ont radicalement métamorphosé l’espace-temps du travail et son organisation. En s’inscrivant dans le vocabulaire et la logique du théâtre, cet essai propose de décrire à la fois un glissement et une tension générative entre la scène et la salle, puis la scène et le plateau. Si la scène est un lieu au sens le plus habituel, un emplacement bien défini et clos dans l’espace plus large du monde, le plateau est tout entier événements saisis dans la même durée et producteurs de lieux éphémères selon leur propre topologie. Plus que jamais décentrés, événementialisés et enjeux de profondeur, les lieux du management doivent aujourd’hui être intensifiés, démultipliés et mis en conversation. Gérés comme des plateaux, ils sont désormais abordés comme des expériences. Aux « spect-acteurs » managers de construire activement les co-présences ou les intensités pouvant placer leurs équipes dans des lieux communs souvent transitoires. Dans un contexte de généralisation du télétravail, ces intensifications des lieux sont plus que jamais nécessaires. |
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Mots clés: |
intensité, temporalités, scène, plateau, Deleuze |
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Pages : |
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DOI : |
https://doi.org/10.3917/rips1.075.0207 |
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Type : |
Research paper |
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URL Cairn: |
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2023-75-page-207.htm |
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