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               | Appel à contributions : Numéro spécial RIPCO | 
               Télécharger l'appel en PDF | 
              
             
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               Espaces et comportements organisationnels : 
                 nouvelles organisations, nouvelles théorisations | 
              
             
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               | Coordinateurs | 
              
             
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               Olivier  Germain, UQAM, Canada 
                 Judith  Igelsböck, Technische Universität München (TUM), Allemagne 
                 Daniel Melo  Ribeiro, Federal University of Minas Gerais, Brazil 
                 Jean-Luc Moriceau, ITM-BS, France  | 
              
             
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               | Résumé | 
              
             
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                Les études sur les liens entre espaces et comportements organisationnels se sont dernièrement enrichies, prenant par exemple davantage en compte la matérialité, l’identité, l’esthétique, le contrôle, la constitution réciproque – jusqu’à s’inscrire dans un tournant vers la spatialité. Pourtant, aujourd’hui, d’une part les espaces, lieux, et frontières se redéfinissent drastiquement (par exemple avec le flex-office, l’esthétisation, les tiers-lieux, les migrations, les multiples reterritorialisations) et d’autre part les théorisations de l’espace organisationnel convoquent de nouveaux auteurs et de nouveaux concepts (spacing, throwntogetherness, dispositif, géophilosophie…). Nous proposons de suivre dans ce numéro spécial l’invitation de Beyes & Holt (2020) l’appel à prendre l’espace au sérieux et à penser spatialement : reconnaître que toutes les organisations et acteurs sont à une place ou désirent une place, que d’innombrables frontières se forment et se contestent, que les territoires sont traversés d’atmosphères et d’affects ; et accueillir des recherches et réflexions inspirées par et s’attaquant à cette nouvelle condition spatiale des organisations. Ce numéro appelle ainsi à toutes formes de contributions s’attachant à mieux comprendre les liens entre nouvelles organisations spatiales et comportements organisationnels et à réfléchir aux nouveaux enjeux, imaginaires, dispositifs, frontières, subjectivités et contrôles qui prennent forme et réforment la vie des organisations.
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               Depuis fort longtemps on a reconnu  l’effet de l’organisation de l’espace sur les comportements organisationnels,  et notamment sur l’efficacité et la créativité. Ce lien est maintenant pensé  d’une façon plus complexe : les organisations sont des agencements  matériels dans l’espace (De Vaujany, 2015 ; De Vaujany & Mitev, 2013) ;  les comportements n’ont pas juste lieu dans mais sont aussi constitutifs de  l’espace et des places de travail (Kornberger & Clegg, 2004; Clegg & Kornberger,  2006,) ; l’espace influence les valeurs, les identités, l’engagement, etc.  (Dale & Burrel, 2008) ; il affecte le sens, l’autonomie, le goût du  travail (Strati, 2004), il discipline ou stimule (Taskin & Raone, 2014). La  théorie des organisations, après la géographie et l’histoire (Withers, 2013) et  les sciences sociales en général (Blank & Rosen Zvi, 2010), connaissent  leur tournant vers la spatialité (van Marrewijk & Yanow, 2010). Or  récemment, d’une part les places, espaces, territoires et réseaux de travail se  redéfinissent et se réinventent, d’autre part les théorisations de l’espace  organisationnel ouvrent de nouvelles voies d’explorations et de nouveaux  débats. Nous voudrions alors dans ce numéro spécial suivre l’invitation de Beyes  & Holt (2020) à prendre l’espace au sérieux et à penser spatialement :  reconnaître que toutes les organisations et acteurs sont à une place ou  désirent une place, que d’innombrables frontières se forment et se contestent,  que les territoires sont traversés d’atmosphères et d’affects ; et accueillir  des recherches et réflexions inspirées par et s’attaquant à cette nouvelle  condition spatiale des organisations. 
                   En effet, partout, à toutes échelles,  les lieux de travail se dé-placent, les frontières se brouillent et les  territoires se superposent ou se disputent. La tendance au décloisonnement et à  la désappropriation, de l’openspace et du flex-office, est percutée et  accélérée par le recours massif au télétravail avec la crise sanitaire, dont  les traces, habitudes et opportunités ne s’effaceront pas complètement. Ces  nouveaux espaces de travail peinent à « faire place », menaçant de se  transformer en non-lieux (Augé, 1992), en junkspace (Koolhaas, 2002) ou en victime de l’esthétisation hygiénisée du monde (Liposvetski  & Serroy, 2013). Par ailleurs éclosent (et pour certains se closent) les tiers  lieux, autres lieux et autres organisations, où s’inventent de nouveaux espaces  démocratiques, de nouvelles distributions de l’activités mais aussi de nouvelles  stratifications, vulnérabilités et socialités (Parigot, 2016). Les délocalisations  pour une part s’inversent en nouvelles territorialisations, voire  terroirisations (Maréchal, 2009), mais la fracture postcoloniale reste vive et difficilement  affranchissable et reflètent les équilibres géoéconomiques et géopolitiques ou  les stratégies fiscales. Les migrations bousculent les pratiques et  subjectivités au travail (Daskalaki, 2021). L’intime du foyer et du corps (Roux  & Belk, 2019) se connecte ainsi au plus virtuel et global, appelant les  comportements organisationnels à s’adapter et se réorienter.                 
                   Parallèlement, les théories de  l’organisation s’inspirent des penseurs de l’espace pour penser les comportements  organisationnels d’une manière moins déterministe. De Lefebvre (1994), on  retient que l’utilisation quotidienne de l’espace reflète les structures de  pouvoir et on traque les pratiques d’espacement (Beyes & Steyaert, 2011 ;  Aggrizi et al., 2021)), détournant et  inventant de nouvelles pratiques spatiales. De Casey (1996), on retient qu’on  se représente l’organisation toujours depuis sa place située, mais qu’une place  est toujours un événement, en perpétuelle reconfiguration. De Massey, on découvre  les enjeux politiques liés à l’espace (2005), notamment liés eu genre et aux  multiples facettes des inégalités (1994). On comprend qu’on est collectivement  jetés dans l’espace, espace pensé comme un croisement d’histoires racontées  simultanément, et place pensée comme collection de telles histoires, pour  penser l’espace non plus comme un container mais comme nœuds de relations  constitutives de l’organisation (Sergot & Saives, 2016) et comme  co-localisation productive (Fabbri, 2016). De Foucault, on retiendra les  dispositifs conçus pour imposer un bon comportement dans l’espace (Giordano,  2017). Avec la géophilosophie de Deleuze et Gattari (1991), on prend conscience  de la créativité et parfois la violence des dé- et re-territorialisations  (1980), des possibilités du nomadisme et de comment les réorganisations des  espaces physiques et virtuels nous emmènent vers des sociétés de contrôle  (1990).                  
                   Si l’on appelé à penser la  territorialisation des organisations (Maréchal, Linstead, Munro, 2013) et  souligné que l’organisation a besoin de places pour « avoir lieu »,  qu’elle s’inscrit dans et écrit l’espace (Beyes & Holt, 2020), que  contester les espaces prescrits peut faire œuvre de résistance (Minchella &  Sorreda, 2020), il nous reste à mieux comprendre les liens entre nouvelles  organisations spatiales et comportements organisationnels.
                   Pour ce numéro spécial, nous appelons des contributions  montrant et questionnant :                                                 
                  
                   - Sur quelles imaginaires topographiques reposent  nos théories du comportement organisationnel ?
 
                   - Quelles nouvelles organisations spatiales sont  mises en place pour orienter les comportements ?
 
                   - Quels enjeux et problèmes font naître les  réorganisations spatiales pots-covid ?
 
                   - Comment sont vécus, accueillis ou résistés ces  changements à différentes échelles (télétravail, relocalisation, migrations,  etc.) ?
 
                   - Quels sont leurs effets sur la distribution des  pouvoir, les inégalités, les précarités, la justice sociale ?
 
                   - Comment sont pensés et mis en pratiques les  organisations du travail pour diriger les comportements dans des espaces non  européens, non capitalistes, non organisés ?
 
                   - Quels sont les effets de l’organisation de  l’espace sur les inégalités de genre et intersectionnelles ?
 
                   - Quels auteurs, quelles théories, quels concepts  nous permettent de repenser le lien entre espaces et comportements  organisationnels aujourd’hui ?
 
                   - Quels sont les effets d’organisations spatiales  particulières sur les possibilités de créativité, de contrôle, d’autonomie, de  démocratie ? 
 
                   - Quels comportements s’inventent dans les nouvelles  marges, quelles sont les nouveaux espaces interstitiels ?
 
                   - Comment les migrations et les nouveaux  nomadismes affectent les utilisations, les gestions et les théorisations des  espaces ?
 
                   - …
 
                  
                 Toutes les formes  de propositions sont bienvenues : d’approches théoriques, quantitatives ou  qualitatives, fonctionnelles ou critiques, à condition qu’elles rentrent dans  le périmètre d’intérêt de la RIPCO. Un espace sera réservé à une proposition  émanant d’un.e doctorant.e.  
                   Les propositions devront suivre  les normes éditoriales de la revue : https://ripco-online.com/en/preparationManuscrit.asp.   | 
              
             
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               Les propositions d’articles pour ce numéro spécial doivent obligatoirement être soumises via notre plateforme de gestion des manuscrits :  https://ripco.manuscriptmanager.net/ripco. Lors de la soumission, les auteurs doivent choisir le numéro spécial « Special issue - Spaces and Organisation Behaviour » dans le menu déroulant du champ « Si le manuscrit est destiné à un numéro spécial, choisissez dans la liste...  » qui se trouve dans la page « DETAILS » de la soumission. Les propositions devront suivre les normes éditoriales de la revue : ripco-online.com/en/avantSoumission.asp  | 
              
             
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                Le processus d'évaluation des manuscrits du numéro spécial est le même que pour les numéros réguliers. Tous les articles soumis à la revue sont évalués selon le principe de l'examen en double aveugle. Tous les manuscrits soumis à nouveau passent par le même processus d'évaluation, et les évaluateurs précédemment sollicités donnent une évaluation basée sur la prise en compte des changements suggérés lors du premier tour d'évaluation. La décision éditoriale définitive sera prise sur la base de la seconde version proposée, sous la forme soit d'une acceptation pour publication, soit d'un rejet définitif, éventuellement d'une invitation à resoumettre pour un numéro régulier de la revue.   | 
              
             
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                                21 Février 2022 : Date limite soumissions 
                 30 Avril 2022 : Date limite retour aux auteurs 
                 19 Juin 2022 : Date limite soumission V2 
                 Automne 2022 : parution  | 
              
             
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               | Références | 
              
             
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                 - Agrizzi  Dila. Soobaroyen Teerooven & Alsalloom Aber (2021), Spatiality and  accounting: The case of female segregation in audit firms, Accounting, Organizations and Society (preview)
 
                 - Augé Marc (1992).  Non-lieux : Introduction à une anthropologie de la surmodernité. Paris : Les éditions  du Seuil.
 
                 - Beyes Timon & Holt Robin, (2020) “The  Topographical Imagination: Space and Organization Theory.” Organization Theory,  Vol. 1, Iss. 2.
 
                 - Beyes Timon and Steyaert Chris (2011). “Spacing  organization: non-representational theory and performing organizational space”,  Organization, 19(1), 45-61.
 
                 - Blank Yishai and Rosen-Zvi Issachar (2010) The Spatial  Turn in Legal Theory (2010). Hagar: Studies in Culture, Polity and Identity.
 
                 - Casey, E. S. 1996. “How to Get from Space to Place in a  Fairly Short Stretch of Time: Phenomenological Prolegomena.” In Senses of  Place, edited by S. Feld and K. H. Basso. Santa Fe, N.M.; [Seattle]: School of  American Research Press.
 
                 - Clegg, S. & Kornberger, M. (Eds.). (2006), Space, Organization  and Management Theory, Malmö; Copenhagen: Copenhagen Business School Press.
 
                 - Dale, K. & Burrell, G. (2008). The Spaces of  Organisation and the Organisation of Space: Power, Identity and Materiality at  Work, Basingstoke:  Palgrave Macmillan.
 
                 - Daskalaki Maria (2021) ‘‘Transnational migration and  the new subjects of work: Transmigrants, hybrids and cosmopolitans’:  (Un)bounded subjectivities in times of Covid-19’, Organization.
 
                 - Deleuze Gilles,  1990, Postscriptum sur les sociétés de contrôle, L’autre journal, n° l, mai.
 
                 - Deleuze Gilles  & Guattari Félix (1991), Qu’est-ce que la philosophie ?, Paris: Les  éditions de minuit.
 
                 - Deleuze Gilles  & Guattari Félix (1980), Capitalisme et schizophrénie 2 : Mille plateaux,  Paris: Les éditions de minuit.
 
                 - De Vaujany Françoix-Xavier, 2015,  Sociomatérialité et information dans les organisations: Entre bonheur et sens,  Laval (Québec) : Presses de l’Université Laval.
 
                 - De  Vaujany Françoix-Xavier et Mitev Nathalie (eds), 2013, Materiality and Space: Organizations,  Artefacts and Practices, Basingstoke: Palgrave Macmillan.
 
                 - Fabbri  Julie (2016), Place as spatio-temporal events”: Empirical evidence from  everyday life in a coworking space, M@n@gement, vol. 19(4): 353-361.
 
                 - Giordano Florent (2017) La géographie  (dés)organisante : savoirs, pouvoirs, normes : analyse interprétative du  dispositif de gestion de la santé en région Centre-Val de Loire, Thèse soutenue  à l’université de Tours. 
 
                 - Koolhaas  Rem (2002). Junkspace, October, No  100, 175-190.
 
                 - Kornberger,  M. & Clegg, S. R. (2004). Bringing Space Back in: Organizing the Generative  Building. Organization Studies, 25, 1095–1114.
 
                 - Lefebvre Henri (1974). La production de  l’espace, Paris. Anthropos.
 
                 - Lipovetsky, G., & Serroy, J. (2013).  L’esthétisation du monde. Vivre à l’âge du capitalisme artiste. Paris: Gallimard.
 
                 - Maréchal  Garance, 2009, “Terroir”, in A.J. Mills, G. Durepos and E. Wiebe ed(s).  Encyclopedia of Case Study Research. London: Sage, 2009, 921-23.
 
                 - Maréchal  Garance, Linstead Stephen & Munro Iain. (2013) The territorial  organization: History, divergence and possibilities. Culture and Organization, 19, 185 - 208.
 
                 - Marrewijk  Alfons van & Yanow Dvora (2009), Introduction: The Spatial Turn in  Organizational Studies, in van Marrewijk & Yanow (eds), Organizational  Spaces: Rematerializing the Workaday World, Cheltenham: Edward Elgar. 
 
                 - Massey, Doreen (2005), For Space, London: Sage. 
 
                 - Massey, Doreen (1994). Space, place, and gender,  Cambridge: Polity Press.
 
                 - Minchella Delphine & Sorreda Thomas (2020), Défaire  le lieu : le « non-lieu » comme pratique de résistance organisationnelle, Revue Internationale de Psychosociologie et  de Gestion des Comportements Organisationnels, n°65, vol. XXVI, pp. 91-106. 
 
                 - Parigot Julie  (2016), De la production d'une organisation alternative via l'espace : le cas  des lieux intermédiaires dans le secteur du theatre, Thèse soutenue à  l’Université de Paris Dauphine.
 
                 - Roux Dominique & Belk Russell (2019), The Body as  (Another) Place: Producing Embodied Heterotopias Through Tattooing, Journal of Consumer Research, Vol. 46,  Iss. 3, pp. 483–507.
 
                 - Sergot,  B. & Saives, A.-L. (2016). Relating place and organization: a situated  tribute to Doreen Massey, M@n@gement, (19)4, 335-352.
 
                 - Strati Antonio (2004), Esthétique et  organisation, Laval (Québec) : Presses de l’Université Laval.
 
                 - Taskin, L. & Raone, J. (2014), Flexibilité  et disciplinarisation : repenser le contrôle en situation de distanciation,  Economies et Sociétés, Série « Etudes critiques en management », KC, 3, 1,  35-69.
 
                 - Withers  Charles W. J. (2009), Place and the "Spatial Turn" in Geography and  in History, Journal of the History of  Ideas, Vol. 70, No. 4, pp. 637-658.                 
 
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